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L’irritabilité du côlon ou le syndrome du côlon irritable (SCI) est une maladie digestive et fonctionnelle qui touche de plus en plus de personnes aujourd’hui. Ce syndrome n’est cependant pas encore bien connu et ceux qui en souffrent ont du mal à déterminer de quoi il s’agit. Il n’est pas rare qu’au moment où le diagnostic tombe, la maladie ait déjà atteint un stade évolué. Comment savoir si vous avez le syndrome du côlon irritable et quelles sont les solutions disponibles ?
Comment reconnaître le syndrome du côlon irritable ?
Aussi connu sous le nom de colopathie fonctionnelle ou de spasme du côlon, le syndrome du côlon irritable est un trouble provoqué par des contractions anormales de la paroi du côlon, de l’intestin grêle ou du gros intestin. Il s’agit d’une maladie qui se développe progressivement et qui peut être difficile à reconnaître. En effet, les symptômes qui lui sont propres sont souvent confondus avec ceux d’autres pathologies. C’est pourquoi il faut savoir identifier les signes avant-coureurs pour déterminer si vous avez le syndrome du côlon irritable. Ces signes peuvent être différents en fonction des patients, mais il y a également des symptômes communs :
- les douleurs et tiraillements abdominaux,
- les crampes,
- les nausées,
- les vomissements,
- les éructations,
- la constipation passagère (mais qui peut se prolonger) ou la diarrhée aqueuse ou liquide.
Bien sûr, ces symptômes peuvent être le signe d’autres problèmes de santé. C’est pourquoi il est nécessaire de consulter un médecin si vous les ressentez. Vous pouvez aussi lire sur le sujet pour comprendre ce qu’il faut savoir sur le syndrome du côlon irritable et pour vous aider à déterminer si vous en souffrez. Cela contribuera à prévenir au mieux le mal ou à prendre rapidement les dispositions nécessaires.
Comment dépister le côlon irritable ?
Le syndrome du côlon irritable est fréquemment diagnostiqué par le gastro-entérologue. Il peut être confirmé par un test sanguin ou un examen endoscopique. On tient également compte des symptômes pour le dépistage. Ce diagnostic nécessite une franche collaboration entre le médecin et le patient, ce dernier étant dans l’obligation d’exprimer clairement ce qu’il ressent.
En effet, le dépistage du syndrome de la colopathie fonctionnelle repose sur la présence de certains signes connus nommés « critères de Rome ». Ceux-ci regroupent les troubles fonctionnels persistants de l’intestin qui durent plus de trois jours par mois, pendant plus de trois mois, et sur les six derniers mois. Durant les crises, deux éléments parmi les trois suivants doivent être aussi considérés :
- le soulagement des douleurs par la défécation,
- la modification de la fréquence des selles (selles trop fréquentes, constipation),
- la modification de la consistance des selles (diarrhée).
Lorsque le patient décrit des troubles du genre, le gastro-entérologue réalise avant tout un examen clinique pour s’assurer que ces symptômes et ceux qui peuvent les accompagner (anémie, perte de poids, fièvre, sang dans les selles, etc.) n’évoquent pas la présence d’une quelconque autre maladie de l’intestin. Pour cela, il peut prescrire une prise de sang afin de rechercher d’éventuels signes de maladie cœliaque, causée par une intolérance au gluten, et de l’inflammation.
En outre, dans certains cas, le médecin peut prescrire une coloscopie dans le but d‘examiner la surface de l’intestin. Ceci est nécessaire, notamment si le patient est âgé de plus de 45 ans, si l’un des examens complémentaires identifie la présence de sang dans les selles ou si le patient a dans sa famille une personne ayant développé un cancer colorectal.
Les traitements possibles de ce syndrome
Il n’existe pas encore de traitement spécifique pour venir à bout du syndrome du côlon irritable. Actuellement, la prise en charge de la maladie consiste principalement à changer les habitudes alimentaires afin de supprimer les aliments qui déclenchent ou aggravent les poussées. Le recours à la psychothérapie et aux techniques de relaxation peut également aider à atténuer les symptômes. Lorsque la diarrhée, les douleurs abdominales ou la constipation sont manifestes durant les crises, un traitement médicamenteux est parfois recommandé pour soulager le patient.
Le traitement diététique du syndrome de l’intestin irritable
Pour traiter le syndrome du côlon irritable, le médecin conseille généralement un régime approprié au patient. Il consiste à éviter certains aliments qui sont responsables des crises. Il existe trois catégories d’aliments qui sont fréquemment à la source de cette maladie : les légumes verts, les fruits et les fibres alimentaires. Lorsque ces aliments aggravent les symptômes, il faut éviter de les consommer.
Dans le processus du traitement, le médecin peut recommander au patient de tenir un journal de son alimentation afin d’identifier les aliments déclencheurs de la colopathie fonctionnelle chez lui. Le gastro-entérologue peut ensuite recommander, en fonction des symptômes manifestes, les aliments à éviter et ceux qu’il faut favoriser. Notez que la présence d’une colopathie fonctionnelle n’est pas une raison suffisante pour arrêter de consommer de manière définitive les denrées contenant du gluten ou du lactose. Une telle décision ne doit pas être prise unilatéralement, car les restrictions alimentaires exagérées peuvent exposer à des carences dangereuses pour la santé. Consultez donc votre médecin avant de prendre de telles mesures.
La psychothérapie et les techniques de relaxation pour traiter la colopathie fonctionnelle
Chez certains patients, les crises de côlon irritable sont dues à un excès de stress. Pour ces personnes, les médecins conseillent souvent la psychothérapie et les techniques de relaxation, comme le yoga, afin de les aider à mieux gérer leur stress et de parvenir à se relaxer.
Ces méthodes peuvent être particulièrement bénéfiques chez les patients qui éprouvent des difficultés à se détendre. Ils peuvent aussi pratiquer une activité sportive qui les aidera à se déstresser et à réguler l’activité de l’intestin. Si vous souffrez du syndrome du côlon irritable, consultez un psychologue spécialisé en gastroentérologie qui possède une solide expérience en psychothérapie pour les troubles fonctionnels de l’intestin.
Les médicaments pour soulager le syndrome du côlon irritable
Le syndrome du côlon irritable est une condition particulièrement difficile à traiter, mais certains médicaments peuvent être prescrits pour soulager les symptômes. Ils peuvent toutefois provoquer des effets secondaires chez les patients. Parlez-en avec votre médecin qui adaptera le traitement.
Les médicaments antiémétiques
Les médicaments antiémétiques peuvent aussi être utilisés pour atténuer les symptômes du syndrome du côlon irritable. Ces médicaments peuvent être utilisés pour soulager la douleur de l’irritation et de la distension des muscles de l’intestin. Ils sont habituellement prescrits pour traiter les symptômes des colopathies fonctionnelles.
Les antidouleurs
Si le syndrome du côlon irritable cause de la douleur, par exemple à cause des mouvements contractés de l’intestin, certains médicaments peuvent être prescrits pour soulager la douleur. Ces médicaments sont habituellement utilisés pour traiter les douleurs chroniques et les douleurs aiguës. Ils agissent en atténuant la sensibilité du système nerveux central.
Les laxatifs
Une autre façon de soulager les symptômes du syndrome du côlon irritable est de prendre des laxatifs. Ceux-ci sont habituellement utilisés pour traiter la constipation et les selles dures.
Un autre diagnostic pour des douleurs abdominales
Les douleurs abdominales
n’ont pas toujours pour cause le syndrome du côlon irritable. Il y a plusieurs autres problèmes de santé qui peuvent engendrer ce type de douleurs. En effet, les symptômes de la colopathie fonctionnelle peuvent être déroutants. Il est donc important de réaliser un diagnostic pour déterminer s’il s’agit réellement de cette pathologie qui est la base de vos douleurs abdominales.
Par ailleurs, les pathologies comme l’ulcère gastrique, le cancer du côlon, le diabète et d’autres maladies chroniques peuvent produire les mêmes symptômes. Si vous ressentez des douleurs abdominales persistantes ou si vous développez de nouveaux symptômes, la meilleure attitude à adopter est d’en parler à votre médecin.