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Lancé en 2008 sur l’initiative du président Sarkozy, le régime du micro-entrepreneur, anciennement appelé auto-entrepreneur, ne cesse de séduire de plus en plus de Français. En effet, on estime qu’il y a environ 300 000 personnes qui lancent une micro-entreprise chaque année. Ils viennent de tous les milieux sociaux, ils ont tous les âges possibles et il y a quasiment autant de femmes que d’hommes qui osent se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat. Il faut dire que ce régime a de nombreux avantages, nous vous en présentons aujourd’hui 10 qui vont certainement vous motiver à ouvrir aussi votre propre activité.
1 : Être son propre patron
Qui n’a jamais rêvé d’être son propre chef et de pouvoir décider soi-même de l’organisation de sa journée ? C’est souvent l’argument qui fait pencher la balance lorsque l’on décide de quitter un CDI pour ouvrir une entreprise. Vous avez envie de faire une pause pour profiter de vos enfants ou aller vous balader ? Personne ne vous en empêchera. Ce sera à vous d’assumer les conséquences ou de vous organiser pour travailler plus tard. Vous êtes entièrement libre d’organiser vos temps de travail comme vous le désirez.
2 : L’ouverture d’une micro-entreprise est rapide
Les formalités pour s’inscrire comme micro-entrepreneur sont assez simples et rapides. Vous n’avez qu’un formulaire à remplir pour renseigner votre identité et votre domaine d’activité. Ensuite, on vous demandera de fournir quelques pièces justificatives pour confirmer qui vous êtes. Automatiquement, la démarche est enregistrée et vous pouvez débuter votre activité. Vous recevrez un numéro de SIRET et une preuve de votre enregistrement dans les semaines qui suivent par courrier.
La création est rapide, mais la résiliation aussi. Tout comme pour l’ouverture, la fermeture ne prend que quelques minutes. Vous pouvez aussi être radié après 12 mois sans chiffre d’affaire.
3 : Une déclaration qui ne prend que quelques minutes
Le grand avantage du régime de l’auto-entrepreneuriat est que vous pouvez déclarer votre chiffre d’affaire en quelques minutes si votre comptabilité est correctement effectuée. Il vous suffit de vous rendre sur le site de l’URSSAF autoentrepreneur et de renseigner le montant de votre chiffre d’affaire. L’URSSAF calcule alors instantanément les cotisations sociales que vous devez payer. Vous pouvez choisir de déclarer et payer trimestriellement ou mensuellement.
4 : La possibilité de cumuler plusieurs statuts
Tout le monde peut ouvrir une micro-entreprise à condition d’être majeur, de ne pas exercer de profession libérale réglementée et d’avoir les compétences nécessaires à son activité. Cela signifie que vous pouvez tout à fait combiner plusieurs activités. Vous pouvez être à la fois étudiant et micro-entrepreneur ou salarié et micro-entrepreneur.
Bien entendu, certaines contraintes peuvent s’appliquer en matière de droit du travail. Votre employeur doit être au courant que vous avez une micro-entreprise. De plus, vous ne devez pas ouvrir une entreprise qui fasse concurrence à votre employeur. Le cumul du statut de salarié et de micro-entrepreneur est valable un an, le temps que vous lanciez votre activité. Si vous voulez continuer à exercer pour un tiers, vous devez obtenir l’autorisation écrite de votre employeur ou modifier votre contrat de travail initial. Si l’employeur refuse, vous allez malheureusement devoir faire un choix entre vos deux activités.
De même, si vous êtes au chômage, que vous percevez des bourses ou que vous êtes retraité, vous pouvez cumuler les revenus. La micro-entreprise est une méthode assez simple de compléter ses revenus sans perdre ses avantages.
5 : Des charges sociales moindres
Le micro-entrepreneur ne paie des charges sociales que sur son chiffre d’affaire. Le pourcentage dépend de votre type d’activité. Si vous vendez de la marchandise, vous aurez 12,8 % de charges sociales. Si vous êtes artisan, commerçant ou prestataire, le pourcentage monte à 22 %. Ces cotisations sociales servent ensuite à financer votre sécurité sociale, votre caisse de retraite, etc. Il est bon de savoir aussi que vous cotisez à hauteur de 0,1 % à 0,3 % pour le droit à la formation professionnelle.
6 : L’exonération de TVA
En tant que micro-entrepreneur, vous ne pouvez pas facturer la TVA, à condition de respecter le plafond maximal. Vous êtes donc forcément plus compétitif pour les clients. Ainsi, vous pouvez concurrencer facilement les grandes entreprises. Le plafond maximal s’élève à 34 400 euros par an pour les prestations de services et 85 800 euros annuels pour les ventes de marchandises.
Vous n’avez donc pas besoin de remplir régulièrement une déclaration de TVA. Cette formalité est souvent la hantise des entrepreneurs !
7 : Une comptabilité simplifiée
En tant que micro-entrepreneur, vous n’avez pas l’obligation de devoir faire appel à un expert-comptable. Vous pouvez tout à fait faire votre comptabilité vous-même, d’ailleurs, elle est assez simple si vous êtes organisé. Généralement, il vous suffit simplement de tenir un cahier de comptabilité avec différentes colonnes : la date, le numéro du client, le numéro de la facture et le prix payé. Vous devez ensuite enlever vos charges liées à l’entreprise et le tour est joué. Vous pouvez ensuite classer toutes vos factures avec soin en prévision d’un contrôle fiscal.
8 : Un plafond de chiffre d’affaire assez haut
Pour continuer à exercer en tant que micro-entrepreneur, il y a une limite de chiffre d’affaire à ne pas dépasser. Pour ce qui est des activités commerciales, elle s’élève à 176 200 euros. Les professions libérales et les prestations de services ont un plafond maximal de 72 500 euros. Si vous franchissez ces plafonds, vous allez devoir basculer vers un autre régime qui ne présente pas forcément les mêmes avantages.
9 : Pas de charges ni d’impôts si le chiffre d’affaire est nul
Contrairement aux entreprises basiques qui doivent payer des charges sociales qu’importe le chiffre d’affaire, le régime de la micro-entreprise ne les calcule qu’en fonction de votre chiffre d’affaire. Ainsi, si vous déclarez n’avoir rien gagné, vous ne payez pas d’impôts ni de charges sur le mois.
10 : Des aides financières pour ceux qui osent se lancer
Depuis 2020, vous pouvez bénéficier de l’ACRE si vous enremplissez les conditions. Pendant la première année, vous aurez une exonération partielle des charges sociales pour vous permettre de lancer convenablement votre activité, et certaines collectivités territoriales peuvent vous offrir une aide en fonction de votre activité.