Sommaire :
Découvrez tout sur le tabarnak, une expression typiquement québécoise, son histoire, ses origines et les différentes utilisations possibles.
L’origine du mot : l’influence religieuse
Au Québec, la religion catholique a longtemps été un pilier de la société. L’influence de l’église se retrouve dans de nombreux aspects culturels, y compris le langage. Le mot « tabarnak » en est un parfait exemple.
La définition originale du mot
À l’origine, le terme désigne le tabernacle, un meuble sacré situé dans les églises catholiques. Dans ce contexte, il n’a évidemment rien de péjoratif ou d’offensant. Cependant, avec le temps, il a pris une signification bien différente au sein de la population québécoise.
Une utilisation détournée du terme
Au fil des années, diverses expressions écrites et orales ont émergé du vocabulaire religieux pour devenir des jurons. Le tabarnak fait partie de ces mots qui ont changé de sens pour exprimer notamment le mécontentement, la colère ou l’énervement. Aujourd’hui, c’est surtout comme exclamation que l’on utilise couramment ce mot.
L’apparition de dérivés et variations
Pour éviter l’emploi du sacre, et pour alléger le poids des termes blasphématoires, beaucoup de personnes ont recours à des dérivés ou variantes du mot original. Ainsi, on peut entendre des expressions plus soft telles que « tabarouette », « tarsnac » ou encore « tabercilic ».
Les différentes utilisations du tabarnak au quotidien
Le tabarnak comme exclamation
L’utilisation la plus courante du terme demeure celle d’une expression spontanée. En effet, il est souvent employé pour traduire les sentiments négatifs tels que la surprise, l’énervement ou la déception :
- « Tabarnak ! » : se dit lorsqu’on est très surpris par quelque chose.
- « Tabarnak de quoi là ! » : lorsque l’on ne comprend pas pourquoi quelque chose s’est produit et que cela nous ennuie.
Une insulte chargée d’émotion
Dans certaines situations, le tabarnak peut également être employé comme une injure destinée à exprimer sa colère envers quelqu’un :
- « Espèce de tabarnak ! » : est une variante du terme qui a pour but d’insulter et de rabaisser son interlocuteur.
Un adjectif pour qualifier avec intensité
Enfin, le mot peut aussi être utilisé comme adjectif dans des phrases où l’on souhaite accentuer le propos. Par exemple :
- « Cette situation est tabarnak de compliquée. » : pour souligner la difficulté d’une situation donnée.
- « Il fait un froid tabarnak » : s’utilise lorsqu’il fait très froid à l’extérieur.
L’évolution du sacre québécois dans la société
Un moyen d’affirmer son identité culturelle
Au-delà de l’influence religieuse, le tabarnak peut également être considéré comme un symbole d’appartenance culturelle. Les Québécois sont en effet très attachés à leur patrimoine et à leurs traditions, qui les distinguent des autres francophones.
Une acceptabilité sociale qui varie
Il convient toutefois de noter que l’utilisation du terme demeure controversée et dépend notamment du contexte socio-culturel dans lequel il est employé. En effet, si certains ne voient aucun problème à utiliser ce mot au quotidien, pour d’autres, le tabarnak reste une expression vulgaire qu’il faut éviter. Il est donc préférable de faire preuve de prudence et d’adapter son langage selon la situation et les personnes présentes.
Les équivalences du tabarnak chez les francophones hors Québec
Des références similaires en France
Bien que spécifique au Québec, le mot tabarnak n’est pas sans rappeler certaines expressions utilisées en France pour exprimer la colère et la frustration. Par exemple :
- « Bordel ! » : un terme familier utilisé notamment pour manifester l’énervement.
- « Putain ! » : une exclamation courante employée dans différents contextes, tels que la surprise, la contrariété ou encore la satisfaction.
Des expressions analogues en Belgique
En Belgique aussi, il existe des mots propres à la culture locale qui servent à exprimer le mécontentement :
- « Nom d’un chien ! » : une expression souvent employée pour témoigner de sa contrariété.
Ainsi, même si le tabarnak est indissociable de la culture québécoise, il est intéressant de constater les similitudes entre différents pays francophones en ce qui concerne les expressions d’énervement et de mécontentement.