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Si votre bébé se met à pleurer régulièrement en fin de journée ou en soirée, et que cela dure de longues minutes ou même des heures, c’est normal. Il s’agit le plus souvent de pleurs de décharge. Auprès de ses parents, le nourrisson a confiance et il sait qu’il peut s’exprimer sans crainte. Les pleurs de décharge peuvent être un moyen pour lui de communiquer les différentes émotions ressenties durant sa journée et de faire entendre un besoin d’être rassuré. Mais cela peut aussi être le signe d’un manque de confort ou d’une douleur. Pour réussir à venir à bout de ces larmes, il faut donc d’abord en comprendre l’origine. Puisque ce n’est pas toujours évident, passons en revue les différentes techniques pour tenter de calmer les pleurs de décharge et autres pleurs du soir.
Calmer les pleurs de décharges en répondant au besoin de contact de bébé
En soirée, le rythme de la journée se ralentit et au moment où on essaie de mettre notre enfant au calme, il se met tout à coup à pleurer sans raison. Or, quand un bébé pleure, on a tendance à penser qu’il a peut-être faim ou que sa couche a besoin d’être changée. Si ce n’est pas le cas et que ses besoins vitaux sont à priori comblés, c’est que votre bébé tente d’exprimer autre chose. C’est là que les pleurs de décharge interviennent.
Faisons un point sur la journée de votre enfant pour comprendre. Il a certainement entendu des voix et des bruits, vu des lumières ou senti des odeurs nouvelles. Il a alors besoin d’exprimer tout cela. Il a accumulé des émotions et a besoin d’extérioriser ce trop plein auprès de personnes avec qui il se sent totalement confiance.
C’est donc pour cette raison que bébé pleure le soir. Il est submergé par une vague d’émotions et a besoin de vous l’exprimer à sa façon. Même si ce n’est pas évident de supporter les cris persistants de nourrisson, dites-vous qu’il exprime sûrement un besoin de contact et d’être rassuré. Tentez donc tout d’abord de faire du peau à peau ou de le porter en écharpe et de lui parler doucement. Vous pouvez aussi essayer de le distraire en sortant en promenade ou en lui donnant un bain.
Apaiser les pleurs de décharge de bébé grâce à l’emmaillotage
Si l’emmaillotage est parfois critiqué, la pratique a cependant des vertus intéressantes pour les nourrissons. N’oublions pas en effet que votre bébé se trouvait il y a peu dans votre ventre avec la fameuse position du « foetus » : les membres repliés, au chaud et avec une possibilité de mouvement limitée. L’emmaillotage peut lui rappeler ce cocon dans lequel il se trouvait quelques semaines ou quelques mois auparavant, ce qui l’apaise.
D’autre part, la compression légère provoquée par l’emmaillotage peut être très bénéfique pour les nourrissons qui souffrent d’angoisse de séparation. Dans les bras, le bébé est entouré et maintenu par vous tandis qu’allongé sur un matelas, il peut se sentir exposé, comme s’il n’était plus protégé. Le fait d’être légèrement comprimé par l’emmaillotage a donc un effet rassurant sur certains enfants. C’est la même sensation qu’éprouvent d’ailleurs les adultes qui ne peuvent pas s’endormir sans ressentir le poids d’une couette sur eux.
Vérifier si les pleurs de décharge ne sont pas en réalité un signe d’inconfort dû à la chaleur
Si malgré vos câlins, vos paroles rassurantes ou une tentative d’emmaillotage, les pleurs de décharges sont toujours là, c’est peut-être que bébé tente d’exprimer autre chose qu’un besoin d’être rassuré.
Il est possible que votre enfant montre tout simplement les signes d’un excès ou au contraire d’un manque de chaleur. Le réflexe est de vérifier les extrémités du bébé en touchant ses mains et ses pieds. S’ils sont un peu froids, on comprend facilement qu’il est nécessaire de le couvrir davantage. Le problème se pose plutôt dans la situation inverse, car on craint bien plus régulièrement que bébé ait froid et on veut le protéger en l’habillant chaudement. Par conséquent, on hésite à le découvrir. Alors pour s’assurer que bébé n’ait pas trop chaud, touchez en priorité sa nuque, ce sera bien plus parlant qu’avec ses extrémités.
Une nuque chaude ou même transpirante accompagnée de pleurs prolongés sont un signe que bébé est excessivement couvert.
S’assurer que les pleurs ne sont pas causés par des douleurs en massant bébé
Vous vous êtes assuré que bébé ait assez mangé, une couche propre, qu’il n’ait ni trop chaud ni trop froid et les tentatives pour le rassurer restent vaines. Que faire ? Encore une fois, si tous les besoins vitaux de votre nourrisson sont satisfaits et que le contact en peau à peau n’y fait rien, c’est certainement que la cause est ailleurs. Ce que vous prenez pour des pleurs de décharge sont peut-être en réalité l’expression d’une douleur.
De nombreux nourrissons souffrent de coliques ou d’inconfort digestif et pleurer est leur seul moyen pour l’exprimer et trouver de l’aide. Essayez de placer votre bébé sur le ventre pendant que vous le surveillez, il va alors bouger et tenter de pousser avec ses jambes et ses pieds tandis que son abdomen est en contact avec la surface sur laquelle il est posé. Cela va avoir une action massante sur son ventre et cela peut le soulager.
Vous pouvez aussi masser directement votre bébé par-dessus le pyjama ou sur la peau avec une huile pour bébé. L’eau chaude aide à se décontracter, un bain accompagné de massages peut donc être une bonne idée.
Combien de temps durent les pleurs de décharge et quand faut-il s’inquiéter ?
Les pleurs de décharge et le besoin d’être rassuré augmentent progressivement vers 2-3 semaines et sont les plus intenses aux alentours des 6 semaines du bébé. Ils s’atténuent en général à partir des 3 mois. Durant cette période, il a un énorme besoin de sécurité et de se trouver dans les bras ou en contact avec ses parents. Cependant, quand la fréquence et l’intensité des cris est trop importante, on peut vite s’inquiéter et s’interroger sur la « normalité » du phénomène. Un bon indicateur pour savoir quand consulter un médecin repose sur la règle de 3. Si les pleurs du soir durent plus de 3 heures, au moins 3 fois par semaine et que cela dure plus de 3 semaines, un avis médical n’est pas inutile.