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En pleine crise sanitaire, il est plus qu’essentiel de s’intéresser aux équipements de sécurité pour les professionnels de santé. Ainsi, le port de masques, de gants et de surblouses s’impose aussi bien dans les hôpitaux que dans les cliniques ou les EHPAD. En période d’épidémie, il s’avère indispensable de prévoir un stock minimum équivalent à 3 semaines de consommation. Faisons le point sur les EPI de rigueur pour les professionnels de santé.
Où s’approvisionner en équipement de sécurité pour les professionnels de santé ?
Comme vous le savez, le port d’EPI (équipement de protection individuelle) s’impose en ces temps de pandémie. Afin de répondre efficacement aux besoins de tous les professionnels de la santé en cas de tension d’approvisionnement, sachez que le personnel travaillant en clinique ou dans les hôpitaux peuvent se référer au portail Distrilog-santé.
Les médecins travaillant en cabinet médical, dans les maisons ou centres de santé peuvent s’approvisionner en EPI auprès des pharmacies. Enfin, ceux qui travaillent dans les laboratoires de biologie médicale peuvent s’approvisionner en EPI, via la plateforme mise à disposition par le ministre chargé de la santé.
Les pompiers ou les ambulanciers peuvent aussi trouver un vêtement de sécurité sur les sites spécialisés en tenues destinées aux professionnels. Ils y trouveront des chaussures, accessoires, pulls et pantalons leur permettant de travailler en toute sécurité.
Comparez les différents types de masques de protection
Cela fait deux ans déjà que les masques de protection font partie du quotidien des particuliers. Ils sont toutefois requis depuis bien plus longtemps par les agents médicaux amenés à interagir avec les malades et les personnes âgées.
Différenciez les masques pour les particuliers et les professionnels de santé
Il convient donc de faire la différente parmi les différents masques de protection. Vous trouverez notamment les masques « grand public » dont la capacité de filtration est supérieure à 90 %. Avant la mise sur le marché, ces EPI ont été testés afin de se conformer à la note interministérielle du 29 mars 2020. Celle-ci a d’ailleurs été modifiée le 28 janvier 2021.
Les professionnels de santé doivent quant à eux porter des masques de protection bien particuliers. Ils peuvent notamment compter sur les masques de spécification AFNOR testés en laboratoire et dont les qualités de filtration sont nettement supérieures à 90 %. Le choix s’avère très large entre les masques de protection respiratoire (FFP), les masques de type chirurgical, ainsi que les masques inclusifs. Notez que les instructions du gouvernement stipulent qu’un stock préventif de masques de protection pour 10 semaines d’utilisation doit être prévu au sein des établissements sanitaires.
Comment porter son masque convenablement ?
Pour rappel, les masques chirurgicaux possèdent un côté blanc et un côté bleu. En principe, le côté blanc doit être positionné du côté de la bouche tandis que le côté bleu ou coloré sera tourné vers l’extérieur. Le côté blanc est en effet la face absorbante. Le port de masque est fortement recommandé, voire obligatoire, dans les lieux clos et certains espaces extérieurs.
Quel que soit le type de masque, il ne faut surtout pas le porter sur le front ou sous le menton. Évitez de toucher votre masque lorsque celui-ci est positionné sur le visage. Si vous optez pour un masque lavable, rangez-le dans un sac isolé ou dans un sac de congélation lorsque vous ne le portez plus. Notez que les masques jetables sont à usage unique. Il est donc inutile de les ranger et de les laver.
Un masque de protection peut être porté 4 heures maximum. Passé ce laps de temps, retirez-le et remplacez-le par un masque neuf ou propre. Avant d’enlever le masque, veillez à bien vous laver les mains. Retirez ensuite votre masque en vous servant uniquement des élastiques ou des lacets. Placez le masque jetable dans une poubelle dédiée. Rappelons qu’il s’agit d’un déchet ménager recyclable, à condition qu’il soit jeté dans un système de tri adapté.
Quels sont les gants médicaux autorisés ?
À l’instar des masques chirurgicaux, les gants viennent compléter les équipements de protection individuelle (EPI) du personnel soignant. Ils sont de ce fait soumis aux Normes Protecfina. Cela implique le respect des directives européennes, définies par les normes EN. Ainsi, la norme EN 374-2 fait référence à la résistance des gants en cas de pénétration de l’air de l’eau. Les gants conformes à cette norme protègent contre les risques microbiologiques. Les micro-organismes se déclinent sous différentes formes tels que les bactéries, les archéobactéries, les champignons ou les protistes.
Vous l’aurez compris, le port de gants médicaux vise à protéger le patient contre toute infection au cours d’une intervention. Les gants médicaux proposés sur le marché doivent être conformes à une double règlementation en fonction de leur finalité. Ils doivent répondre aux exigences essentielles du règlement (UE) 2016/425 du 9 mars 2016. Cet EPI doit aussi être conforme aux exigences essentielles de sécurité et de santé. Il est de ce fait soumis à des essais au sein d’un laboratoire notifié.
Les gants médicaux doivent répondre à plusieurs normes, dont la norme NF EN 455-3 (18) qui porte sur leur biocompatibilité. Leur teneur en protéines extractibles est ainsi évaluée. Quant à la norme NF EN 455-4 (19), elle se rapporte à la durée de conservation des gants médicaux. Vérifiez également qu’ils portent la norme EN 455-2 (17) sur leurs propriétés physiques. Il convient surtout de distinguer les gants de chirurgie et les gants d’examen en latex ou en matériaux synthétiques.
Pour ce qui est des gants de protection contre les virus, ils doivent subir des tests suivant la méthode B de la norme ISO 16604 (14). Ainsi, les gants qui protègent contre les micro-organismes sont reconnaissables par un pictogramme spécifique assorti du mot « VIRUS ». Autrement dit, cet EPI est à l’épreuve de toute contamination virale.
Comment se protéger avec les surblouses ?
En plus des masques et des gants médicaux, le personnel soignant doit porter des surblouses de protection à manches longues et imperméables. Il s’agit d’une obligation lors de contacts directs avec un patient ou avec des cas contacts. Cet EPI s’impose également lors de la réalisation de soins spécifiques pouvant exposer le praticien aux liquides biologiques d’origine humaine. Bien évidemment, le personnel médical doit porter une surblouse lors des soins pouvant impliquer de se salir ou se mouiller. À défaut de surblouse imperméable, la surblouse à manches longues et un tablier imperméable peuvent être utilisés.
Quels sont les différents types de surblouses ?
Compte tenu de la pandémie actuelle, il s’avère judicieux de distinguer les différents types de surblouses. On privilégie généralement les surblouses jetables, utilisables une seule fois. Elles sont composées de matériaux visant à optimiser leur imperméabilité. Les surblouse réutilisables en tissus doivent quant à elle être systématiquement lavées après chaque utilisation.
Combien de temps peut-on porter une surblouse ?
En principe, une surblouse doit être portée une seule fois pour réaliser un soin auprès d’un patient. En revanche, un soignant a la possibilité de porter la même surblouse pour soigner plusieurs patients atteints du Covid-19, mais sous conditions. L’EPI doit de ce fait être étanche et intègre. Le médecin ne doit en aucun cas toucher ni porter ladite surblouse hors des zones de soins.
Attention, il convient de prévoir un tablier plastique à usage unique qui devra être changé entre chaque patient. Notez que les équipements de protection individuelle (EPI) représentent une barrière physique entre l’agent infectieux et le soignant. L’employeur est sommé de mettre à disposition ces EPI au personnel de santé. Bien évidemment, chaque équipement de protection est assorti de règles d’utilisation.
Les micro-organismes peuvent-ils survivre sur le textile ?
Les patients, le personnel médical, les visiteurs constituent des sources d’agents infectieux. Il est donc important de savoir si les micro-organismes peuvent survivre sur le textile tels que les vêtements, les draps, les serviettes, les couvertures et les rideaux. Aussi, prenons l’exemple du coronavirus qui, à priori, peut survivre jusqu’à 6 jours sur des surfaces inertes dont le textile. Il est donc important de veiller à ce que les équipements de protection individuelle soient utilisés à bon escient, afin d’entraver les transferts du virus par contact.
Comme vous le savez certainement, les virus se transmettent via les gouttelettes ou les aérosols provenant des fluides corporels des personnes infectées. Les surblouses réutilisables peuvent accroitre le risque de transmission de virus et autres micro-organismes.
Pour y remédier, il convient de nettoyer systématiquement la surblouse après une seule utilisation auprès d’un seul patient. En revanche, les risques de contamination en blanchisserie sont à craindre en l’absence de mesures de sécurité. N’oubliez pas que l’utilisation des équipements de protection individuelle doit être associée à des règles d’hygiène strictes. Le personnel médical doit de ce fait se laver les mains durant les phases d’habillage et de déshabillage.
Peut-on réutiliser les lunettes de protection ?
Les lunettes de protection dédiées aux professionnels de la santé doivent être légères et transparentes. Elles offrent ainsi une vision panoramique de l’environnement, afin de faciliter les actes médicaux. Cet équipement de protection individuelle se doit d’être conforme à la norme EN166 visant à préserver les yeux en cas de projections de sang ou de fluides corporels durant une intervention chirurgicale ou médicale.
Les lunettes de protection sont fabriquées à partir de polycarbonate. Elles sont de ce fait lavables à l’eau savonneuse. Contrairement à la surblouse et aux gants, les lunettes de protection sont réutilisables, une fois qu’elles sont décontaminées. Toutefois, elles ne sont pas prévues pour protéger les yeux contre les rayons laser, les températures de plus de 70 °C, les métaux fondus ou les particules lancées à grande vitesse.