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L’éjaculation féminine est un sujet tabou qui, avec le temps, s’est transformé en mythe. Parce que certaines femmes sont complexées par le phénomène et que d’autres ne l’ont jamais observé, bon nombre d’entre elles pensent que l’éjaculation féminine n’est que le fruit de l’imagination des hommes. Pourtant, à ce jour, ce sont des milliers de requêtes traitant du sujet qui sont visibles sur les moteurs de recherche. Scientifiques, témoins, docteurs, tous ont émis un avis positif sur la question. Il faut donc se rendre à l’évidence : l’éjaculation féminine est un fait, et pas des moindres.
Que signifie l’expression « éjaculation féminine » ?
Avant d’aller dans le vif du sujet, essayons de cerner rapidement ce qu’est ce phénomène. L’éjaculation féminine est assimilée à l’expulsion, durant un rapport sexuel, particulièrement au moment de l’orgasme, de jets liquides par l’urètre chez la femme. Depuis quelques années, ce phénomène est également appelé « squirting ». Ce nom provient de films pour adultes qui ont eu beaucoup de succès grâce à la mise en scène réussie de cette technique. Car oui, désormais, « squirter » est un art qui s’apprend. Il existe d’ailleurs certaines méthodes de squirting qui sont enseignées pour ceux qui désirent avoir une meilleure maîtrise des techniques sexuelles.
Les méthodes de squirting
On trouve aujourd’hui sur le net diverses méthodes pour stimuler l’expulsion chez la femme du liquide qualifié d’éjaculat féminin. Sur le site www.objectifsquirt.com, vous pourrez découvrir plusieurs d’entre elles : la méthode du capitaine Crochet, celle de l’horloge, la toupie infernale, les cornes de taureau, etc. Qu’elles soient appliquées tout seul ou à deux, les méthodes de squirting ont le même objectif : stimuler le point G. Quel que soit le nom qu’on lui donne, chaque technique consiste en une succession de gestes spécifiques à réaliser avec les doigts ou la langue afin de stimuler ce point. C’est cette stimulation qui a pour conséquence la sécrétion du squirt. Nous verrons par la suite le lien entre le point G et le squirt. Mais tout d’abord, voyons pourquoi il existe autant de polémique autour de cette fameuse éjaculation féminine.
Mythe ou réalité ?
En vérité, aujourd’hui le sujet n’est plus vraiment à savoir si le squirting est un mythe ou pas, mais plutôt à s’accorder sur son origine afin de rassurer tout le monde une bonne fois pour toutes. En vérité, s’il existe plusieurs polémiques en rapport avec le squirting, c’est bien parce que la plupart des gens ignorent d’où provient réellement ce liquide. C’est également parce que la plupart des femmes n’assument pas le fait d’éjaculer, ou assimilent le liquide produit à l’urine. Ainsi, parce qu’elles sont complexées et gênées de devoir admettre qu’il se pourrait qu’elles aient « pissé au lit' », le sujet reste tabou au point de devenir un véritable mythe. Mais il est temps aujourd’hui de rétablir une vérité incontestable : l’éjaculation féminine est un fait, et l’éjaculat diffère du liquide expulsé normalement lorsque la femme est excitée, mais aussi de l’urine. Bien qu’il contienne certaines composantes de l’urine, car provenant du même endroit, le squirt N’EST PAS DE L’URINE. Pour vous le prouver, voici quelques recherches scientifiques qui ont été réalisées.
Sachez tout d’abord que le liquide de l’éjaculation féminine est différent du lubrifiant vaginal, la cyprine, libérée lorsque la femme est excitée. Ce lubrifiant est plutôt assimilable au liquide pré-séminal de l’homme. Il provient d’ailleurs des glandes de Bartholin, situées à l’orée du vagin, et n’a donc rien à avoir avec le squirt qui, c’est certain, provient de l’urètre.
Les docteurs Salama et Desvaux ont mené une étude au cours de laquelle des femmes ont été soumises à une période d’excitation sexuelle, après avoir uriné, afin de tester la théorie du squirting. Les résultats montrent que leur vessie s’est remplie durant la masturbation et s’est vidée après l’éjaculation. L’analyse de ce liquide a révélé chez certaines femmes la présence d’urée, d’acide urique, de créatinine, mais surtout de PSA, retrouvé chez les hommes comme étant le marqueur de la prostate. Ces résultats rejoignent les travaux de divers médecins qui ont avancé que les glandes de Skène seraient à l’origine de l’éjaculation féminine. Ces glandes sont en fait situées des deux côtés de l’urètre et s’assimilent à une sorte de prostate. Comment appelle-t-on un liquide libéré après masturbation par la prostate, si ce n’est de l’éjaculat ?
Cependant, cette théorie a arrêté d’être universelle dès lors que les médecins ont affirmé que toutes les femmes ne possèdent pas ces glandes. Or, plusieurs personnes sont catégoriques sur le fait que toutes les femmes peuvent éjaculer. Ce qui nous amène à une autre étude qui date de 1996 et qui a été réalisée par le chercheur Gary Schubach. Ce dernier a inséré un cathéter par l’urètre jusqu’à la vessie pour recueillir le liquide produit durant l’éjaculation. Il a remarqué que la grande partie de ce liquide provenait directement de la vessie. Une quantité assez faible a été produite dans l’urètre, précisément par les glandes de Skène. En clair, une bonne partie du squirt est produite dans la vessie. Et puisqu’on est sûr que toutes les dames en ont une, la conclusion est incontestable : toutes les femmes peuvent connaître l’éjaculation féminine.
On peut donc retenir que l’éjaculation féminine provient de la vessie ou de l’urètre, ou encore de la combinaison des deux. Ce point explique d’ailleurs que la quantité de liquide expulsé soit variable d’une femme à une autre. De plus, d’après les médecins, la taille de cette prostate féminine est variable. Pour celles qui en possèdent une très développée, il est normal que le liquide produit soit plus important.
Il faut aussi savoir que l’éjaculation dans ce cas n’est pas liée à l’orgasme. Les études réalisées nous prouvent qu’il s’agit d’une réponse simple à la masturbation. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il existe autant de méthodes de squirting qui réussissent à provoquer la production de l’éjaculat féminin.
Mais, quel est le rapport avec le point G ?
Il est tout à fait normal de se demander pourquoi quand on parle des méthodes de squirting, le point G revient toujours. Il constitue d’ailleurs le point ciblé par toutes ces techniques de stimulation. Les médecins expliquent que le point G, qui existe aussi vraiment, est situé à proximité de l’urètre. De plus, il est extrêmement sensible. En conséquence, sa stimulation facilite l’éjaculation.