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L’alimentation bio est un mode de vie qui privilégie les produits issus de l’agriculture biologique. Elle a pour objectifs principaux la recherche du bien-être de l’individu notamment sur le plan de la santé, mais aussi la préservation de l’environnement. La culture d’aliment bio dépend de nombreuses réglementations et techniques particulières.
Reconnaître un produit bio est facile
Une alimentation bio passe inexorablement par la consommation de produits ou préparations alimentaires provenant d’une agriculture biologique, responsable et respectueuse de l’environnement. Ce type d’agriculture est un label basé sur des exigences de production bien précises. Faire référence au label bio nécessite donc de se soumettre à un processus de contrôle et de certification selon la réglementation. Il est donc capital de pouvoir identifier aussi bien les agriculteurs que les produits qui respectent ces contraintes afin de s’assurer une alimentation effectivement bio.
Pour y arriver, les principes d’identification actuelle sont basés sur l’étiquetage. La présence ou non d’un ou plusieurs logos de certification bio sur l’étiquette d’un produit oriente vers le procédé de production dont il est issu.
Plusieurs logos permettent un repérage facile des produits bio. Mais les plus importants sont le logo AB, le logo européen eurofeuille et le logo bio cohérence. Même s’ils possèdent des spécificités précises, chacun de ces logos partage l’objectif général d’une agriculture biologique. Un article qui porte l’un ou l’autre de ces logos est donc logiquement identifié comme bio. Ainsi, on peut trouver ce genre de produits dans une épicerie qui propose exclusivement des aliments issus de l’agriculture biologique.
En dehors de ces logos qui doivent être visibles sur l’étiquette, on doit y retrouver également :
- la référence à un organisme de contrôle,
- la mention de l’origine des ingrédients agricoles,
- le pourcentage de matières agricoles biologiques.
En France, la citation de l’organisme de contrôle est précédée de la mention « certifié par » et suivie de son numéro de code. Entre autres, il s’agit de ECOCERT SAS, AGROCERT, SGS ICS, QUALITÉ France, ACLAVE CERTIPAQ, CERTIS et CERTISUD.
Quant à la mention de l’origine des ingrédients agricoles, elle figure sous le logo européen et permet d’indiquer clairement le lieu de production de la matière première. L’objectif ici est de permettre aux consommateurs qui privilégient les produits cultivés dans certaines régions de s’en sortir plus facilement. Sa mention considère soit le territoire de l’Union européenne soit celui du pays d’origine. On peut donc lire par exemple « agriculture UE », « agriculture non-UE », « agriculture France », ou encore plus simplement « France ».
En fonction de la proportion de produits bio contenue dans l’article proposé, l’étiquette portera la mention « Produits bio à plus de 95 % ». La réglementation européenne n’admet que 5 % d’éléments non biologiques au maximum. Cela signifie que si la proportion est inférieure à 95 %, l’article ne pourra pas bénéficier de la certification bio sur son étiquette.
L’alimentation bio préserve la santé humaine
Le terme « bio » résume à lui tout seul les avantages de ce type d’alimentation sur le plan de la santé. Il désigne un produit ou une préparation issus d’un procédé de production agricole qui ne fait intervenir aucun produit chimique de synthèse. Qu’il s’agisse donc des animaux d’élevage ou des plantes en culture, les produits d’origine biologique sont a priori naturels. Ils ne contiennent pas de substances telles que les pesticides, les herbicides chimiques, les fertilisants artificiels ou les hormones de croissance ni d’OGM. Selon des études scientifiques menées par de grands laboratoires, ces composés chimiques sont à l’origine de nombreuses maladies telles que le cancer et la maladie de Parkinson.
Cependant, il est presque impossible de nos jours de retrouver des produits sans aucune trace de résidus chimiques. Cela ne dépend malheureusement pas forcément du producteur. Ces substances sont présentes aussi bien dans l’air que dans l’eau, parce qu’elles sont peut-être employées par un autre producteur de la région ou provenant d’une industrie proche. Néanmoins, la teneur est indicative. Pour chacun des composés chimiques incriminés, la dose détermine la nocivité du produit.
Dans le cas d’une contamination accidentelle, la proportion est toujours minime et insignifiante. Selon l’Institut de recherche de l’agriculture biologique, « la teneur en pesticides des légumes conventionnelle est 700 fois supérieure à celles des légumes biologiques ». Ces proportions témoignent de la quantité de produits chimiques ingérés en consommant des produits issus de l’agriculture traditionnelle. Elle est très importante en comparaison avec ceux provenant de l’agriculture biologique.
L’alimentation bio est très recommandée pour les enfants. Ces derniers sont en effet plus exposés, mais aussi plus sensibles aux produits phytosanitaires utilisés en agriculture conventionnelle. Les résidus s’accumulent plus facilement dans leurs cellules et provoquent ainsi à moyen terme des affections plus ou moins graves pour la santé. De nombreuses études menées sur le sujet révèlent que le taux de résidus de pesticides est six fois plus élevé chez un enfant nourri avec des aliments non biologiques. Il est donc capital de tenir compte de cette vulnérabilité dans le choix des produits alimentaires pour vos enfants.
L’alimentation bio respecte et protège l’environnement
La préservation de l’environnement est l’une des plus grandes préoccupations du moment. Or l’un des facteurs à l’origine de sa dégradation est l’agriculture conventionnelle. Ses conséquences sur la nature sont parfois catastrophiques. Premièrement, les composés chimiques contenus dans ses intrants polluent l’air, l’eau et le sol. Cela entraîne inévitablement la disparition de certaines espèces de l’écosystème ne supportant pas cette pollution. C’est le cas de nombreux insectes, dont les abeilles, qui sont pourtant les meilleurs alliés de l’agriculture.
Au sein des écosystèmes aquatiques, de nombreuses espèces de poissons et de crustacés sont décimées par les pesticides et les herbicides qui parviennent aux plans d’eau grâce à l’érosion. Les espèces qui résistent malgré tout accumulent ces composés dans leur tissu, soit directement, soit par transfert. On assiste donc à la disparition de la biodiversité de nos campagnes, mais également à la dégradation de nos sols. Ce sont des bouleversements terribles de l’équilibre des écosystèmes occasionnés par le simple fait de ce type d’agriculture.
La mise en place des principes de l’agriculture biologique à partir des années 1920, leur vulgarisation et les mesures d’accompagnement qui ont suivi permettent de réduire cet impact environnemental. Selon le règlement (CE) no 834/2007 du Conseil de l’Union européenne, « la production biologique est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l’application de normes élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production respectant la préférence de certains consommateurs à l’égard des produits obtenus grâce à des substances et des procédés naturels ».
Cela suppose que l’un des impératifs de ce type d’agriculture est la protection et la préservation de l’environnement. C’est d’ailleurs ce qui explique la surveillance permanente dont fait l’objet les produits bio. Les producteurs doivent subir un contrôle annuel afin de s’assurer qu’ils respectent effectivement les principes de production de l’agriculture biologique. Ce n’est qu’à l’issue des vérifications que leur agrément est renouvelé. En choisissant une alimentation bio, vous encouragez ainsi l’agriculture biologique et par conséquent, vous préservez la nature.
L’alimentation bio n’est pas forcément plus onéreuse
L’adoption d’une alimentation bio est synonyme de plus de dépenses pour la plupart des personnes. En réalité, penser cela n’est pas totalement faux. En magasin, on se rend vite compte que pour les mêmes quantités, les produits provenant de l’agriculture bio sont plus chers que ceux issus de l’agriculture traditionnelle. Toutefois, il est possible de voir cette différence de prix sous un angle plus optimiste.
Les produits bio contiennent toujours moins d’eau et donc plus de matières organiques utiles. Ainsi, pour la même quantité, ils contiennent plus d’éléments nutritifs qu’un produit de l’agriculture moderne. A priori, vous avez donc pratiquement la même quantité de nutriments pour le même prix. Parfois même, la valeur sèche d’un produit bio peut excéder la normale par rapport à son coût.
De plus, les fruits et légumes bio n’ayant pas été exposés aux pesticides, il est possible de les consommer entièrement. Il n’est pas nécessaire de les éplucher par exemple. Cela suppose que les pertes sont très limitées.
Enfin, certaines astuces vous permettent de dépenser moins, même en achetant des produits bio. Il s’agit du choix des fruits et légumes de saison et de l’achat des produits en vrac. Les produits de saison sont forcément moins chers. Vous pouvez également opter pour moins de viande et plus de légumineuses. Cela permet la réduction de vos dépenses.
Les aliments à privilégier pour une alimentation bio
Les fruits et légumes
constituent la première catégorie d’aliments à privilégier dans le cadre d’une alimentation bio. Ces produits sont maintenus sur les plants jusqu’à maturité complète. Ils contiennent donc des substances nutritives naturelles, sans conservateur ni pesticide. De même, ils apportent à l’organisme de grandes quantités de fibres, de vitamines et de sels minéraux indispensables au maintien d’un bon état de la santé. Enfin, ils se conservent plus longtemps, car ils contiennent moins d’eau, mais beaucoup plus d’antioxydants.
Une autre catégorie d’aliments bio à privilégier, ce sont les céréales. Leur production en agriculture conventionnelle nécessite l’utilisation de grandes quantités de produits phytosanitaires. Ces substances pour la plupart cancérigènes s’accumulent à l’intérieur de la coque de leurs graines. Elles transitent alors par nos plats pour se retrouver au sein de l’organisme. C’est pour cela qu’il n’est pas conseillé de consommer toutes les parties des céréales provenant de l’agriculture conventionnelle. En revanche, une céréale issue d’une production biologique ne contient aucune de ces substances.
En ce qui concerne les aliments d’origine animale, l’alimentation bio privilégie les animaux soignés et nourris naturellement. Lorsqu’ils sont issus de l’agriculture traditionnelle, ils sont traités avec des antibiotiques et des produits artificiels qui s’accumulent dans leurs muscles. Tout cela se retrouve plus tard dans l’organisme humain, avec toutes les conséquences que cela implique.